jeudi 6 mars 2014

Les robots et nous


ALMOST HUMAN s'interroge sur les capacités d'une machine à apprendre à un être humain à ressentir. Quand ISAAC ASIMOV introduit les TROIS LOIS DE LA ROBOTIQUE dans sa nouvelle de 1942 Cercle vicieux (Runaround) [x], la littérature fantastique déteste les robots. Tout ce qui touche de près ou de loin aux robots fait peur, c'est une constante de la science fiction.

La culture populaire a montré que nous avons laissé derrière nous cette crainte de la robotique. Nous nous servons avec un enthousiasme certain de ces aides bienvenues dans toutes les catégories possibles et imaginables, des hôpitaux aux maisons de retraite en passant par les usages purement militaires. D'ici 2050, notre compagnon pourrait même être un robot. Cinq ans avant HER le film de SPIKE JONZE [x] qui sort en France le 19 mars prochain, a eu lieu un mariage entre un internaute [sal9000] et un personnage de jeu vidéo, Nene Anegasaki.

ALMOST HUMAN n'oublie pas que la dépendance à la technologie demeure un problème : dans le pilote, les MXs sont victimes des agresseurs alors que DORIAN échappe à l'attaque, rappelant que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes [Sometimes new technology isn’t better]. Or, les MXs font preuve d'une supériorité indéniable face aux êtres humains. Ce sont de super-calculateurs rationnels à 100%, reflet d'une programmation axée sur la performance et la statistique. En revanche, le DRN mis au rencart à cause de sa trop grande grande compréhension de l'âme humaine est un charmeur qui dégouline d'empathie, --un autre trope de la littérature SF.


L'une des questions majeures soulevée par la série est de déterminer qui de l'homme ou de la machine a l'avantage moral. La coopération entre le détective JOHN KENNEX et son équipier androïde, le DRN DORIAN, qui s'avérait délicate devient une véritable collaboration basée sur la confiance et des liens d'amitié au cours de la première saison. Pourtant, KENNEX jette sur l'autoroute son premier équipier, un androïde d'un modèle plus avancé mais dénué de sentiments. Ce n'était donc pas gagné au départ, ni du côté du détective, ni de celui de l'androïde et démontre que JOEL WYMAN fait preuve d'un optimiste débordant. Il suggère en effet que si nous devons nous en remettre à des androïdes plus forts, plus intelligents et plus rationnels, il faut qu'ils soient aussi capables de nous rappeler ce que signifie être humain.

Peut-on programmer l'intuition ? La série part du postulat qu'on le peut et que c'est en fait un prérequis indispensable. C'est ce qui rend possible le tandem du flic humain et de son DRN. ALMOST HUMAN établit une nouvelle norme : nous sommes capables d'inventer des technologies qui nous rendent meilleurs. Et la série va plus loin. Dans des série plus ancienne comme K2000, si MICHAEL s'entend parfaitement avec KITT, ça s'arrête là. Ce n'est pas le cas de KENNEX qui embarque son DRN au restaurant ou même boire un verre.

Alors, les âmes synthétiques seront-elles au final plus sensibles que les nôtres ?


SOURCE  :  FUTURE TENSE d'après un article de , DAILY GEEK SHOW

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