Après avoir programmé la quasi totalité de la saison n'importe comment, FOX promettait de diffuser les trois derniers épisodes dans l'ordre. Malheureusement, il semble maintenant évident qu'il s'agira de trois stand alone, ce qui rend cette promesse d'autant plus superfétatoire. En outre, l'épisode est loin de faire preuve de la synergie nécessaire à nous propulser dans une deuxième saison.
Cependant, grâce à BEHOLDER, avant-dernier épisode de la première saison (?), réalisé par un ancien de FRINGE,
FRED TOYE, sur un scénario de
CHRIS DOWNEY (LEVERAGE) et
JOE HENDERSON (WHITE COLLAR, GRACELAND), la série entre enfin de plein pied dans un univers qu'on n'avait fait qu'effleurer dans les épisodes précédents. Et dieu sait s'il y a des choses à dire !
Si l'intrigue reste très classique et complètement anecdotique (et n'est pas sans rappeler le DARKMAN de Sam Raimi), l'épisode bénéficie d'un cadre riche en références, rendu d'autant plus vraisemblable par des effets spéciaux haut de gamme.
On en apprend aussi davantage sur les Chromes, cette infime frange de la population qui vit en marge, mais on sait déjà que ce n'est pas en deux épisodes qu'on explorera les ramifications de cette ploutocratie. Point positif, c'est enfin l'occasion pour le détective Valerie Stahl de montrer sa valeur (et son utilité ?) bien qu'on regrette qu'elle ne soit pas elle-même, tant qu'à faire, l'une des cibles potentielles du "tueur en série". Puisque les scénaristes ont préféré à une courte explication l'introduction d'un "love triangle" idiot (ou comment rendre plus vraisemblable l'attirance entre Kennex et Stahl qui n'ont aucune alchimie palpable en faisant entrer en scène un chrome dans l'équation, --alors que le problème de Kennex vient surtout de la trahison d'Anna), il faudra sans nul doute attendre la deuxième saison (*beuh*) pour connaître les raisons de son choix de carrière.
En revanche, ce qui est en réalité le cœur de la série, la dynamique Kennex/Dorian, tourne à vide dans BEHOLDER. On enfonce pas mal de portes ouvertes (les bienfaits et les méfaits de la technologie restant au centre du débat avec des arguments reproduits mot à mot d'interviews données l'année dernière par le créateur de la série Joel Wyman). Pourtant on fait allusion au flic cyborg qui rejette cette technologie et au fait qu'on ne fabrique même plus son équipier.
À noter que Michael Eklund était absolument parfait dans le rôle du freak de la semaine obsédé par son idée de la beauté. Quel dommage de terminer avec le coup de la copine aveugle. Sérieux ?
Comme tous les autres épisodes de la série, BEHOLDER se regarde sans déplaisir mais il aurait dû arriver bien plus tôt dans la saison, histoire d'établir un semblant de développement pour les personnages. La triste réalité de ces quarante et quelques minutes, c'est qu'on ne sait toujours pas si Dorian est cassé (quoiqu'il est très agressif envers Kennex cette semaine) ni pourquoi....
PENSÉES DE DERNIÈRE MINUTE
- Technologie : DORIAN est aussi un défibrillateur, nanotechnologie, lit intelligent, nombreuses utilisation des hologrammes (jeux, communication, sécurité, médecine légale...), boisson à l'azote liquide, le mecha de l'indic, etc...
- Musique : Strange Advance par WORLDS AWAY / Crimson and Clover par JOAN JETT AND THE BLACKHEARTS.
- LE FANTÔME DE L’OPÉRA s'appelle ERIK dans le roman de GASTON LEROUX paru en 1910 qui a inspiré un kyrielle de films (avec LON CHANEY en 1925) et de comédies musicales (la plus célèbre étant celle d'Andrew Lloyd Webber).
- Le retour de la boule rouge. Toujours pas d'explication...
- On aperçoit à plusieurs reprises le clavier virtuel fabriqué par CELLUON, objet promotionnel offert par FOX l'année dernière.