samedi 20 juillet 2013
Comic Con de San Diego : nouvelle interview
Le vide qu'a laissé dans le cœur des fans la disparition de FRINGE en janvier dernier aux États-Unis pourrait bien se combler en novembre prochain. Grâce à la nouvelle série de son ancien showrunner, JOEL WYMAN, un buddy cop show vu à travers le prisme de la SF, les fans pourraient bien retrouver le sourire.
Selon son créateur, les téléspectateurs ne manqueront pas de comparer les deux séries.
"Fringe était une série vraiment barrée jusqu'au moment où on se rend compte qu'il existe deux univers parallèles. Dans Almost Human, ce qui importe c'est ce qu'on apprendra par la suite des protagonistes de l'histoire. Il ne se passe pas une journée sans que je pense à Fringe d'une manière ou d'une autre. Je suis resté en contact avec tout le monde. Bien sûr que j'ai envie qu'ils reviennent ! Ce que je veux dire, c'est que si vous voulez faire revenir quelqu'un comme John Noble, vous avez intérêt à écrire un truc d'enfer !"
Mais WYMAN veut éviter à tout prix le "méchant de la semaine". Il préfère se concentrer sur l'univers qu'il a créé et en faire l'une des forces antagonistes de la série.
Ce n'est pas tant l'idée d'écrire une série d'investigation qui plaît à WYMAN mais plutôt réfléchir aux questions que posent l'existence d'une intelligence artificielle en les abordant sous un angle différent. Car dans ALMOST HUMAN, la problématique n'est pas celle du robot qui veut devenir humain à tout prix.
Le co-producteur NAREN SHANKAR qui n'en est pas à son coup d'essai lorsqu'il s'agit de SF puisqu'il a écrit 9 épisodes de STAR TREK: THE NEX GENERATION, plusieurs de ST: DEEP SPACE NINE et participé à l'aventure FARSCAPE, estime que le concept de ALMOST HUMAN part du postulat inverse.
"Dans Stark Trek: The Next Generation, je crois que c'était une autre approche. J'ai toujours pensé que l'histoire de Data, c'était en fait celle de Pinocchio. C'était lui le petit garçon de bois qui voulait devenir un vrai garçon. Donc nous avions des épisodes du type 'Je veux comprendre ce que c'est de rêver' ou 'Je veux avoir un enfant'. Data n'était pas humain et son but était de comprendre l'humanité. Avec Almost Human, on prend le problème à l'envers. C'est ce qui me plaît le plus dans la série. D'un côté, vous avez un synthétique qui est en réalité très humain et de l'autre un humain qui est loin de l'être autant. Il est beaucoup plus distant et détaché. Et l'humain a des implants synthétiques. Cette notion qu'un robot soit capable de lui apprendre à devenir humain me semble plus intéressante. L'hypothèse de départ n'est pas de savoir si Dorian a une conscience alors qu'avec Data, il fallait réussir à établir s'il était vivant ou simplement une machine."
ALMOST HUMAN repose comme toutes les séries sur l'interaction entre ses personnages. URBAN voit en KENNEX un homme brisé qui se méfie de la technologie. DORIAN est celui qui va l'aider à changer son point de vue. On donne à DORIAN une seconde chance et il veut réussir de toutes ses forces. C'est un modèle DRN qu'on a mis au rebut parce qu'il disposait du libre arbitre. Ses émotions n'en faisait en outre pas le flic idéal. Il tape sur les nerfs de son équipier qui se braque d'autant plus que KENNEX doit se faire à l'idée qu'il a hérité d'une jambe de synthèse à cause de l'entêtement d'un autre synthétique, un MX. Rejet psychologique ou problèmes mécaniques ?
MICHAEL EALY a failli refuser le rôle. Il pensait que le personnage de DORIAN n'aurait jamais assez d'épaisseur pour qu'il soit intéressant. Comme par exemple trouver l'âme sœur. Et puis il s'est rendu compte que DORIAN pouvait faire ce qu'il voulait. Alors pourquoi pas ? Une idée qui n'a pas l'air de déranger MINKA KELLY dont le personnage est susceptible d'avoir quelques tours dans son sac.
Mais WYMAN et SHANKAR insistent : ils n'ont pas l'intention de créer un futur dont on devrait avoir peur. Dans la série, la criminalité explose, la ville est grise mais ce n'est pas fait pour être déprimant. "Ceux qui connaissent bien la science fiction comprennent le concept de Blade Runner qui représente pour moi à la fois le modèle et le mètre étalon d'un style visuel en SF," explique WYMAN. "Mais je ne veux pas créer un avenir de dystopie. Parce que n'y crois pas. Je pense que le genre humain fera preuve de sagesse. Il sera capable d'interagir avec la technologie et évitera qu'il pleuve en permanence."
Une opinion que partage NAREN SHANKAR. "L'idée que la technologie est source de terribles problèmes et crée des trucs affreux, si on veut être tout à fait honnête, il faut aussi dire que c'est notre seule chance de régler ce qui ne va pas. C'est la seul arme dont dispose l'humanité pour remettre d'aplomb ce qu'elle a cassé. Nous voulons montrer ces deux facettes dans la série. La technologie c'est mal mais c'est aussi source d'espoir. Nous n'avons pas l'intention de montrer un avenir complètement dystopique. L'optimisme n'est pas mort. Si on arrive à réconcilier biologie et technologie, rien n'est perdu."
SOURCE : TV.com
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