mercredi 28 août 2013

Premières impressions de la presse : "Un potentiel mal exploité"


Voici les premières impressions du site GEEKS UNLEASHED sur le pilote de la série. Comme d'habitude, je rappelle que l'auteur a probablement vu une version provisoire de l'épisode. À noter que pas une seule fois l'auteur ne cite JOEL WYMAN.
Producteurs: J. H. Wyman (créateur), J. J. Abrams, Bryan Burke 
Diffusion : 4 novembre 2013 (aux États-Unis)
Avec : Karl Urban, Michael Ealy, Lili Taylor, Minka Kelly, Mackenzie Crook, Michael Irby


Produite par le réalisateur de Star Trek J.J. Abrams, voilà encore une autre série de SF de la rentrée. Cette fois, il s'agit d'une série policière pêchue qui se déroule dans des États-Unis futuristes. La perspective de regarder ce pilote ne m'excitait pas autant que celle de voir Agents of S.H.I.E.L.D, mais il y a Karl Urban et c'est produit par Abrams, donc j'ai décidé immédiatement de lui accorder le bénéfice du doute. Après tout, Star Trek est extraordinairement divertissant, il n'y a pas de raison qu'entre ses mains, la série le soit aussi. Non ?
Non ? Vous êtes toujours là ?
Pour commencer, laissez-moi poser le décor. En 2048, le Los Angeles Police Department a mis en place une règle qui impose à tous les policiers de faire équipe avec des "MX" (ou "synthétiques") – un robot conçu pour ressembler (enfin presque) à un humain. Nickel. Ces "MX" n'ont pas d'émotions, leur rôle est de rassembler les données, de les analyser et d'agir en conséquence même cela se solde par dire à un officier de police qu'il va mourir et par l'abandonner pour sauver ceux qui ont plus de chances de s'en sortir. Heu, attendez, ça me dit quelque chose...

Le protagoniste humain est un beau mec qui fait la gueule de manière épique, c'est le détective de la police de Los Angeles John Kennex (Karl Urban). Après une mission qui a tourné au désastre et 17 mois de coma, il débarque sur notre écran amnésique, affublé d'une jambe synthétique pour remplacer celle qu'il s'est fait éclater et assez de rancune pour remplir le Pacifique. Comme on le voit assez vite dans la bande-annonce, il n'est pas super fan des robots quels qu'ils soient. Mais quand il revient bosser, il découvre qu'il doit patrouiller avec un MX.

Naturellement, en dépit de cette haine de départ, Kennex finit par faire équipe avec, vous avez deviné, un robot. Cependant, ce n'est pas n'importe quel robot – Dorian est un DRN, un modèle qu'on a abandonné parce qu'on le jugeait cinglé (en fait il était un peu trop humain). Pourquoi mettre ces deux marginaux ensemble ? Et bien j'ai déjà répondu à la question – parce qu'il sont marginaux, différents. "Il est spécial," souligne le capitaine Maldonaldo, "tout comme toi." Candidats idéaux pour le concours du drôle de couple, ce qui n'est pas forcément une catastrophe, si c'est fait correctement. On ne peut pourtant pas oublier toutes les séries qui s'y sont essayées et les scénaristes vont devoir pondre quelque chose de vraiment spécial pour qu'on ait envie de la regarder toutes les semaines. En dépit de ce sérieux manque d'originalité, pas mal de choses m'ont convaincue de ne pas reléguer tout de suite Almost Human tout en bas de ma liste.

John Kennex (Karl Urban) et Dorian (Michael Ealy) ©Bad Robot/ Warner Bros
Pour commencer, s'il existe une chance de me persuader, c'est à Dorian que la série le devra, Dorian et sa relation avec John Kennex. C'est lui sans conteste le personnage le plus intéressant. La nature même de son existence donne une profondeur inattendue à sa personnalité d'autant qu'il ne s'agit ici que du premier épisode. Il est suffisamment décalé pour que la légéreté avec laquelle il utilise l'humour ne se transforme pas en numéro. En outre, le duo que forment Ealy et Urban est si explosif qu'il pourrait bien sauver la série et lui éviter de se vautrer. Car elle pourrait se planter, se planter si gravement qu'on n'en entendrait jamais plus parler. Vraiment. Vous voyez ce que je veux dire. Elle a ce genre de potentiel. Si quelque chose fera qu'on aura envie de continuer à la regarder, c'est leur duo. 

Le capitaine Maldonaldo / Lili Taylor.
Ensuite, il y a Lili Taylor en capitaine Maldonaldo. Dans les dramas policiers de ce genre, on présente souvent le détective en chef/le responsable du service/l'huile comme un obstacle, un personnage épouvantable et peu sympathique, un adversaire dont la fonction est que d'empêcher le héros ou l'héroïne de réaliser son potentiel. On les réduit souvent à des artifices scénaristiques et la plupart du temps, on se contrefiche que ce personnage soit sous-développé puisqu'on ne le voit que de façon accidentelle.
Maldonaldo n'est rien de tout ça et c'est une différence appréciable dans ce contexte. C'est une femme, un représentant de l'autorité qui n'a pas à prouver qu'elle "en a" pour se faire respecter de leur équipe ou des téléspectateurs. Au lieu de s'opposer à John Kennex, Maldonaldo lui donne le soutien tranquille qu'on est en droit d'attendre de quelqu'un qui occuperait son poste. Après tout, les officiers de police mettent si souvent leur vie en danger qu'il semble normal que le Chef soit là pour les aider et non contrarier leurs efforts. 

Troisième raison de s'accrocher, Karl Urban. Pour être tout à fait franche, j'ai trouvé le personnage de John Kennex bien plus caricatural que prévu. Maussade, dur à cuire, beau gosse, avec cette barbe de trois jours... Vous voyez le genre. Kennex est l'archétype du flic américain qui assure comme une bête. Franchement, je ne peux pas excuser qu'on utilise encore cette ficelle alors les autres personnages sont à l'évidence bien plus intéressants et mieux développés. Mais cela dit… j'adore Karl Urban. C'est un acteur fantastique qu'on a vu dans de très bons rôles et il a de bonnes chances de pouvoir sortir son personnage de l'obscurité s'il s'accroche. Je suis prête à regarder les deux ou trois épisodes suivants rien que pour voir si Kennex développe une personnalité plus intéressante et spéciale ou s'il continue à suivre l'arc sans surprise – le flic qui déteste les robots qui fait équipe avec un robot "spécial". Ils deviennent meilleurs potes. Ils luttent contre le crime. Fin. [bâillement]

Au final, ce pilote m'a énormément déçue. C'est vraiment dommage parce que certains aspects ont un fort potentiel. La base, disons que c'est I, Robot. Les seuls personnages dignes d'intérêt sont le capitaine Maldonaldo et Dorian. Si vous vous fichez de l'histoire mais que vous aimez bien la science fiction, les belles tronches et ce genre d'humour, vous allez sûrement aimer. Moi j'ai attendu pendant tout le pilote qu'il se passe quelque chose qui vaille la peine et je n'ai rien vu de tel. Peut-être que la série a du mal à démarrer et qu'il faudra attendre mais le pilote aurait vraiment pu être bien meilleur.



SOURCE  :  GEEKS UNLEASHED

5 commentaires:

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    1. Sinon, c'est vrai qu'à lire le critique, ça ressemble beaucoup à la (mauvaise) adaptation de "I Robot" avec Will Smith.

      Par contre, annoncer d'entrée de jeu "potentiel mal exploité", autant c'est sûrement sincère, autant c'est impitoyable pour une série qui n'a même pas entamer sa diffusion. Disons que le critique y va fort sur base d'un seul épisode. Après, c'est vrai qu'on attend tous d'une série d'être un bijou dès son pilote. Au fond le téléspectateur est tout aussi impitoyable.

      Fin, je n'ai plus trop envie de regarder là xD...

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    2. je préfère me forger ma propre opinion après avoir vu l'épisode. sans compter que la saison n'aura que 13 épisodes, on peut donc espérer qu'elle atteindra sa vitesse croisière rapidement. le pilote ne reflète pas nécessairement ce que sera la série.

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    3. Non mais je jetterai quand même un œil. Juste que cette critique confirme a priori ce que je redoutais... Le pilote ne reflète certes pas l'ensemble, mais c'est quand même un facteur déterminant. Ai abandonné Terra Nova dès le pilote par exemple...

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    4. j'ai lâché Fringe après le pilote et regarde où ça m'a menée :)

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