vendredi 7 février 2014

Michael Ealy : "Il faut que le public regarde la série en direct"


MICHAEL EALY, contrairement aux décideurs des grandes chaînes américaines, a bien compris que les gens ne regardaient plus la télévision de la même façon. Il est le premier à le faire.
J'ai regardé House of Cards en trois soirs. J'ai commencé à la télévision avec la série Sleeper Cell. Showtime avait mis la série en ligne. Le phénomène Netflix n'a rien de nouveau. Showtime l'avait déjà fait avec Sleeper Cell. On pouvait regarder les épisodes toutes les semaines ou regarder la saison en une fois. J'ai envie de dire qu'on était en avance à l'époque. Je crois que les gens regardent quand ils ont le temps aujourd'hui. Sans aucun doute, cela impacte l'audience des séries. Beaucoup de séries en pâtissent. Il faut absolument que les gens regardent la première diffusion en direct. Vraiment.
Michael Ealy (Darwyn) et Oded Fehr (Farik) dans Sleeper Cell

Au passage, si vous n'avez jamais vu SLEEPER CELL, c'est le moment de vous y mettre. La série de Ethan Reiff et Cyrus Voris enfonce sans problème HOMELAND même si SHOWTIME a décidé de l'arrêter sans réelle fin au bout de deux courtes saisons.
Quand on a la possibilité de voir plusieurs épisodes à la suite, on se fait une bien meilleure idée. On sait tout de suite si on va continuer ou pas. C'est aussi simple que ça ! Quand vous en êtes au quatrième ou au cinquième épisode et que vous n'avez toujours pas le déclic, ce n'est pas la peine d'aller plus loin. Parce qu'on peut en voir un et adorer, et puis trouver que les deux suivants ne sont pas terribles. Bon, je fais quoi, ça ne tient pas la route. Est-ce que je continue ? Vous pouvez en voir un et être à fond et détester le reste. À mon avis, quand on demande au public de s'investir, il faut que la série soit à la hauteur. Mais les gens regarderont quand ils ont le temps, c'est notre époque qui veut ça. Je pense qu'on ne peut plus faire marche arrière.
Il serait temps que les chaînes comprennent que le système NIELSEN qui tient compte d'une poignée de téléspectateurs est suranné, sinon nous nous risquons de ne plus avoir que des séries de quelques épisodes retirées de l'antenne faute de trouver son public rapidement.


SOURCE  :  THE TV ADDICT d'après l'article de Tiffany Vogt

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