vendredi 8 novembre 2013

J.J. Abrams : "C'est au téléspectateur de s'adapter"


J.J. ABRAMS admet être un touche à tout qui se satisferait de composer de la musique, de faire du montage ou de réaliser des effets spéciaux, même s'il reconnaît aimer être derrière la caméra. Cela étant dit, sa prochaine production sera pour la télévision. ALMOST HUMAN passera (enfin) sur la FOX le 17 novembre prochain.

Ce fan ultime de la série de ROD STERLING, LA QUATRIÈME DIMENSION, reconnaissait dans une récente interview que l'intervention de son créateur au tout début de l'épisode le fascinait. On se souvient que STERLING apparaissait à l'écran et présentait les personnages dont on allait suivre l'histoire pendant 25 minutes. Si ABRAMS se décrit comme un réalisateur sans style, un tâcheron de la profession, il est inflexible sur une seule chose : ses personnages, bien plus importants à ses yeux que l'histoire elle-même.

Il le confirme une fois de plus dans cette interview pour TIME MAGAZINE. Il n'a pas de vision particulière du futur ni de ce qu'il adviendra de la criminalité ou de notre société dans les années à venir, "pour moi, il s'agit simplement d'éléments de l'histoire au service d'une série policière." Il faut bien parler des crimes car "on peut caser pas mal de scènes où les flics mangent des doughnuts, mais ça ne suffit pas. L'avenir n'est pas non plus défini par un unique paramètre. La criminalité augmente, mais d'un autre côté, on a aussi des progrès en médecine. Comme avec toutes les avancées de la technologie, il y a les deux : tout ce qui est positif et utile et son revers, le mauvais qui peut être terrifiant. Je ne crois pas que notre futur soit sans espoir ou glorieux. C'est un peu des deux."


"Je ne me lève pas le matin en me disant que dans 50 ans il se passera ci ou ça. Mais comme j'ai travaillé sur Star Trek ou Almost Human — il m'est arrivé de me demander si j'y crois. Un truc est sûr, j'entends certaines phrases et j'ai beau me forcer, je n'y crois pas une seconde. C'est des petits trucs. Par exemple les disques durs. Quand vous lisez une réplique où on parle de disque dur, c'est idiot. Je ne veux pas dire qu'on n'aura pas l'équivalent. Mais si vous parlez du futur, la seule constante, c'est que nous sommes toujours des bipèdes, nous sommes habillés, nous respirons de l'air, nous mangeons. Ça ne changera pas. Pareil avec les gens. Ils auront des rapport entre eux, ils travailleront, on peut imaginer des situations très semblables à ce que nous vivons aujourd'hui."

"Ce qui me rend fou, c'est quand on essaie d'être trop littéral. Tout ce qu'on dit ou fait aujourd'hui comme par exemple 'je t'envoie un texto', ça ne voudra plus rien dire dans 30 ans. C'est presque parler extraterrestre ! Si on écrit des dialogues pour une série qui se passe dans l'avenir, il faut rester pratique, il faut que les dialogues nous paraissent être de l'extraterrestre, que ça vienne vraiment du futur ! Un peu le contraire de ce qui se passe dans 'Downton Abbey' [NDLR : la série britannique dont ABRAMS est un grand fan]. Vous entendez des trucs que vous ne comprenez pas vraiment, mais vous voyez le sens général. Et c'est ça qui est génial quand on écrit une série qui se passe dans le futur, on n'a pas besoin d'expliquer quoique ce soit. C'est au public de s'adapter."


SOURCE  : TIME.com

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