lundi 18 novembre 2013

Critique du pilote : Lui, Robot


Par où commencer ?

Pour être tout à fait sincère, et je vais m'en débarrasser tout de suite, je ne m'attendais pas à autant aimer le premier épisode de la série. Je m'attendais à être, comme on dit aujourd'hui, globalement satisfaite, mais sans plus. Après tout, vu le temps que je passe sur ce blog, c'était carrément le minimum syndical et un prérequis.

À force d'être immergée depuis des lustres dans les bandes-annonces, extraits, photos et autres, j'avais même du mal à croire que le Moment était en fin arrivé. J'avais déjà pieusement regardé plusieurs fois, comme tout le monde, les deux extraits mis en ligne par la chaîne (12 minutes quand même), disséqué jusqu'à l'os tous les petits bouts de clips qu'elle avait distillées façon torture chinoise au cours des dernières semaines, mais rien ne m'avait préparé à être… surprise.

Et surprise je le fus. Je ne vais pas dire que le pilote est parfait, ce serait mentir. Joel Wyman est comme vous et moi, il est humain (sans jeu de mots). Mais je dirais que 80% du pilote est proche de la perfection. Pendant les 20 autres, il oublie que le public est intelligent.

Si vous ne voulez pas lire de spoilers, n'allez pas plus loin !


Car franchement, si j'arrive à comprendre que Dorian est un androïde qu'on a retiré du marché parce que son programme le rendait trop humain, trop sensible, voire capable d'intuition, je pense que je suis aussi capable de comprendre l'état dans lequel se trouve le détective John Kennex. C'est clair dès les premières minutes. Il est en vrac, il a perdu la mémoire, sa jambe, son équipe et son meilleur pote, sa copine est aux abonnés absents depuis qu'elle l'a trahi, je crois que je vois tout à fait qu'il n'est pas très bien. Je n'ai pas besoin que la moitié du commissariat me l'explique. Bon. Ca, c'est fait, je n'y reviendrais plus.

En dépit de cette pénible exposition pour les nuls, on se fiche un peu que l'intrigue tienne sur un billet d'entrée au Louvre, que les autres personnages soient à peine esquissés (on va les revoir) et que l'enquête soit trop mince pour une série policière. La réalisation, la photo, les effets spéciaux sont géniaux, on en prend plein la tête. Qui s'attendait à voir Starsky et Hutch en 2048 de toute façon ? Personne.


L'important, c'était la construction de ce binôme presqu'humain et là, je peux dire sans me tromper que c'est une flamboyante réussite. Karl Urban et Michael Ealy ont trouvé d'emblée la dynamique parfaite. Si on reprochera à Urban de refaire Dredd sans son casque, je répondrais qu'il fait avec ce qu'on lui donne. Heureusement, sur la fin, on se rend compte qu'il est capable de bien plus que de faire la gueule. Mais ceux qui l'ont vu dans des petits films comme 'Star Trek', 'Le Seigneur de Anneaux' ou 'RED' le savaient déjà. Maintenant qu'on sait où on en est avec Kennex, je pense qu'ils vont le laisser tranquille et se décoincer petit à petit.

Non, l'énorme cerise sur le gâteau, c'est l'interprétation de Michael Ealy. C'est le premier androïde que je vois à l'écran, le grand ou le petit, auquel je crois et qui me donne envie qu'on soit déjà demain. Mais qui n'aurait pas envie d'avoir Dorian dans sa cuisine ou son jardin. Voyez, je reste sobre. D'ailleurs, je pense que vous serez d'accord que tout se met vraiment en place quand on active Dorian.

Que ceux qui n'ont jamais vu 'Blade Runner' lèvent le doigt

Vous me direz que je ne parle pas de l'influence de Ridley Scott ni de Blade Runner, ni des numéros présents partout dans l'épisode (le MX-43 matricule 888 du début ou le numéro de dossier 6663 du détective Vogel), pas plus que je ne citerais l'influence de Fringe, je pense que vous aussi vous avez des yeux. Si vous avez aussi des oreilles, vous aurez apprécié le sel de l'illustration musicale (Depeche Mode – Personal Jesus).

Fringesque, n'est-il pas ?

Bref, pour une série policière avec enquête de la semaine, le cahier des charges n'est pas trop rempli. Moi, ça me va parfaitement. Vivement la suite !


ARRIÈRE-PENSÉES DE DERNIÈRE MINUTE

-  Rudy Lom pourrait bien devenir mon Walter Bishop de substitution. Mackenzie Crook est déroutant de naturel et de subtilité.


-  J'ai lu que certains critiques pensent que John Kennex est un androïde. Je n'y crois pas une seconde. Je préfère parier sur la détective Valerie Stahl. Ce serait plus drôle.
-  Pourquoi Anna parle-t-elle du père de John dans son message ? Wyman n'écrirait pas ça par hasard.
-  "La meilleure technologie n'est pas forcément la dernière sortie." - Dorian, fan d'huile d'olive.


MERCI À ALMOST HUMAN GIFS POUR LES IMAGES QUI BOUGENT


4 commentaires:

  1. Je ne pourrai pas voir l'épisode avant mercredi ou jeudi mais ton post (jusqu'à la balise spoiler évidemment ^^) me donne vraiment envie de le regarder !
    Je viendrai faire ma petite critique après !

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  2. j'attends les avis avec impatience !

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  3. Bonjour tout le monde !
    Comme promis, voici ma petite critique de l'épisode pilote :
    Pour commencer, je précise que normalement, je ne regarde pas les séries policières classiques du type "affaire de la semaine" (NCIS, Experts et autres copies) sauf quand le background est original (Lie to me, 1ère saison de Fringe). Donc forcément, j'étais chaud pour une série créée par Joel Wyman qui se passe dans le futur avec des androïdes.
    Et je dois dire que j'ai trouvé ce 1er épisode très plaisant ! Le couple Kennex/Dorian marche parfaitement et distille un peu d'humour qui marche bien. Mais c'est vrai, j'aurais aimé voir un peu plus les autres protagonistes (mais comme dit Xeen "on va les revoir"). Mention spéciale au scientifique un peu fou dans son labo, cet acteur me fera toujours rire.
    Très bons effets spéciaux, ça donne de la crédibilité à l'ensemble.
    Pour l'instant la série commence bien, on verra les prochains épisodes.
    Ma note : 8/10

    P.S. : Je lève le doigt, je n'ai vu que la 1ère heure de Blade Runner (C'est promis un jour je le regarderais en entier)

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  4. on peut préférer le redux de 2007, j'avoue être bloquée sur le film de 1982 ;)

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