vendredi 11 octobre 2013

Premières impressions de la presse : "À ne pas manquer"


Je vous propose la suite de ce tout d'horizon des critiques du pilote glanées sur la Toile et vous rappelle que le pilote présenté n'est sûrement pas le produit fini !

Des frissons dignes des salles obscures avec ce pilote d'Almost Human.

Normalement, j'aurais attendu la veille de sa diffusion, mais là, je peux plus me retenir. Cette nouvelle série de J.H. Wyman (Fringe) et J.J. Abrams (tout ce qui est cool en ce moment) est un vrai shoot d'adrénaline télévisuelle. C'est la première fois depuis LOST que je me suis autant investi dans un pilote et ce n'est pas une comparaison que je fais à la légère.

Mais soyons clair sur un point, l'intrigue d'Almost Human est très différente de celle des séries de science fiction récentes qui s'appuyaient sur une mythologie lourde. C'est une série policière qui fait la part belle à la science fiction et à la technologie. Cela donne une histoire parfaitement construite qui repose sur le point de vue de deux personnages et se lance dans l'introspection de l'âme humaine. La cerise sur le gâteau, c'est que l'un des deux n'est même pas humain. Comme le tout baigne dans des séquences d'action si pêchues qu'on a l'impression d'être au cinéma en train de regarder un film qui aurait coûté 100 millions de dollars.

Une des choses qui m'a scotché dans ce pilote, c'est le soin apporté au développement de l'univers de la série. L'action se déroule des dizaines d'années dans le futur à un stade où la criminalité a explosé à cause des avancées de la technologie, obligeant la police à suivre le mouvement : tous les officiers de police font équipe avec un androïde sophistiqué.


Je vous accorde qu'il s'agit d'un scénario convenu, mais Almost Human n'a aucun mal à le rendre crédible. Je ne sais pas si c'est voulu ou pas, quoiqu'il en soit, ce scénario reflète les problèmes que nous rencontrons aujourd'hui face à la technologie. Son adoption précoce, les problèmes de statut social, la paranoïa qui en découle sans compter le casse-tête philosophique qui émerge de façon accrue au fur et à mesure que cette technologie envahit notre vie : sommes-nous en train d'abandonner ce qui nous rend humains au profit d'écrans et de machines qui promettent de faire de nous des surhommes ? Il est clair qu'Almost Human reflète ces angoisses et montre une réalité qui pourrait devenir la nôtre dans 35 ans si l'évolution de la technologie suit son cours.

Karl Urban (Star Trek) interprète le détective John Kennex. Blessé lors d'un assaut mené par une organisation criminelle techno, quand il sort du coma, il comprend qu'on l'a transformé en cyborg. Kennex se méfie des équipiers androïdes dans la mesure où ni la compassion ni le désir d'aider un ennemi tombé à terre ne font partie de leur programmation. Cette méfiance se reflète dans l'inhabilité de son corps à intégrer les pièces bioniques qu'on lui a greffées.

Michael Ealy (Barbershop) joue Dorian, un androïde très différent de ceux qu'utilise la police à cette époque. Il est programmé pour chercher comment devenir de plus en plus humain, ce qui offre un contraste saisissant avec les autres modèles et l'a conduit au rebut. Le résultat, c'est un véritable personnage dont l'approche philosophique se manifeste de façon appuyée. C'est très stimulant intellectuellement.

Je ne vais pas déflorer l'intrigue du pilote. Sachez qu'il a l'air et la chanson d'une belle aventure cinématographique. L'exposition des personnages est excellente tout comme la mythologie qui sous-tend la série. On est immédiatement happé. Écrit par J.H. Wyman, le pilote capture de manière impeccable l'essence de ce monde technologique et du drame humain qui se noue tout en ajoutant des strates de nuances subtiles, un talent que Wyman a sans nul doute peaufiné pendant son expérience avec 'Fringe'. Les fans de 'Fringe' retrouveront d'ailleurs avec plaisir des vestiges du style de leur série, surtout dans tout ce qui concerne la technologie 'bizarre'.

Mais technologie mise à part, Almost Human est surtout une vraie réussite en terme de développement de personnages. Urban et Ealy s'emparent de leurs rôles avec brio. Kennex et Dorian donnent une perspective unique à cet examen de la condition humaine et comme c'est le cas avec de bons personnages, leur point de vue nous touche forcément.

Si vous partez du principe que vous avez déjà tout vu des androïdes et de leurs rapports avec les hommes, c'est le moment de changer d'avis : la façon dont Urban et Ealy interprètent la relation entre ces deux personnages donne vie à la première 'ro-mance'* de la télé. Il faut à tout prix que vous vous embarquiez dans cette aventure, extraordinaire mélange de sentiments, de SF et de plaisir télévisuel. Ne le ratez pas !


SOURCE  :  SCREENFAD


* ro-mance : néologisme robot/romance créé d'après le terme 'bromance' (brother/romance)

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