La critique de Première : "Retour réussi pour Wyman avec un pilote séduisant, efficace et ambitieux"

Le site français PREMIERE a aimé le pilote de la série qu'a présenté TF1 à la presse lundi dernier.

Cette saison nous verrons le nom de J.J Abrams apparaître sur les crédits de quatre séries : Revolution, Person of Interest, Believe et donc Almost Human. Aujourd’hui, c’est cette dernière qui nous intéresse. Le futur réalisateur de Star Wars VII prend la casquette de producteur délégué avec sa société Bad Robot. On retrouve aux manettes de ce show SF d’anticipation, J.H. Wyman, ancien showrunner de Fringe.

Notre avis

Le pilote d’Almost Human (saison 1 / épisode 1) nous propose une plongée dans cette série d’anticipation à la réalisation impeccable, et aux effets spéciaux soignés, ce qui n’est pas forcément fréquent aujourd’hui. Avec ces 40 premières minutes au rythme effréné, Wyman ne donne pas dans la complexité brouillonne et le mystère à outrance comme ont pu le faire Alcatraz, The Event ou encore Flash Forward avant de se casser les dents. Il met en place une histoire simple - et non simpliste - mais qui fonctionne.

Il nous offre un buddy cop show où les influences SF abondent. De Robocop - pour le héros qui ne revient pas complètement en chair et en os après une mission qui a mal tourné - à Minority Report pour le côté anticipation, en passant par Blade Runner et évidemment Fringe qui n’est jamais bien loin. L’univers créé par J.H Wyman s’annonce passionnant et le scénariste n’hésite pas nous amener sur plusieurs pistes dès le pilote. Attention toutefois à ne pas rapidement perdre le téléspectateur.

L’un des gros points forts de ce pilote réside dans l’alchimie du duo Karl Urban (John Kennex) et Michael Ealy (Dorian) qui se montre efficace et convaincant. L’un, androïde qui ne cache pas ses émotions et tente de ne pas penser à sa condition de «cyborg», l’autre, flic hanté par le souvenir de sa femme mystérieusement disparue.

Du côté des rôles secondaires, certains personnages sortent un peu des archétypes vu ici et là dans les séries du genre. Si le collègue irrité par le retour du héros au sein de la police est bel et bien présent, celui du chef sort de l’ordinaire et nous propose quelque chose de différent. Souvent dans les cop-show le héros doit faire face aux refus continuels de l’autorité et doit prouver par lui-même que ses intuitions sont les bonnes. Dans Almost Human, Maldonado, supérieure de John se range immédiatement de son côté. À côté de ça, la jolie Minka Kelly n’apparaît que dans des scènes sans intérêt.

Le pilote d’Almost Human est en définitif séduisant, efficace, ambitieux et nous offre un savant mélange entre une réalisation énergique et un récit captivant, qui rend rapidement curieux sur la suite des événements. La FOX a-t-elle trouvé la remplaçante de Fringe ? À voir dans les semaines à venir.