mercredi 23 octobre 2013

Premières impressions de la presse : "Presque parfait"


Si Blade Runner et Fringe avait un fils, ils l'appelleraient sans aucune doute Almost Human. La série a un pedigree SF impressionnant de Karl Urban (Star Trek, Dredd) à son producteur exécutif J.J. Abrams qui n'a pas généralement la réputation de se planter.

L'histoire se déroule dans un avenir dystopique en 2048. Armes et drogues inconnues envahissent les rues d'un monde au bord du chaos, victime de l'emballement incontrôlable de la science et de la technologie. Sans visage, de violentes organisations criminelles comme le sinistre Insynidcate gèrent la contrebande. Quant à la criminalité, elle a augmenté de 400%. La police manque d'effectifs et de motivation. Pour leur propre protection, les policiers doivent faire équipe avec des androïdes de combat ultra perfectionnés.

Le détective John Kennex (Urban) essaie de porter secours à un collègue grièvement blessé pendant une confrontation avec les membres de l'Insyndicate. Son I.A. décide que ses chances de survie sont insuffisantes et il l'abandonne sur le terrain. L'équipe de Kennex périt alors qu'il est gravement blessé.


Deux ans plus tard, Kennex n'est plus que l'ombre de lui-même. En pleine dépression, souffrant de stress post-traumatique, il est incapable d'accepter les conséquences de ses blessures. Maintenant appareillé d'une jambe prothétique, il a perdu la mémoire et des informations cruciales de ce jour néfaste. Kennex est prêt à faire appel à un souveniriste clandestin pour recouvrer la mémoire, à condition qu'il ne succombe pas pendant le traitement. 

Quand son nouvel équipier artificiel s'aperçoit qu'il s'est engagé dans des activités illégales, le détective le désactive (il le fait tomber d'une voiture en marche). De mauvaise grâce, il doit accepter un autre modèle qui n'a rien à voir avec le premier. Mis hors service quelques années plus tôt à cause d'émotions qui le rendait imprévisible, le DRN, qui a adopté le prénom de Dorian, n'est pas seulement capable de stocker des données. Il peut aussi extrapoler et arriver à des conclusions, ce que ne peuvent pas faire les modèles plus récents. Si on ajoute à cet I.A. une "Âme synthétique", on obtient un DRN qui se comporte en tous points comme un être humain et ressent les même émotions. Pour faire court, c'est l'équipier qui n'aurait jamais abandonné ni Kennex ni ses collègues à une mort certaine. Bientôt, on se rend compte que le flic moitié androïde et l'androïde moitié humain - ou les deux flics mis au rencart, comme le dit méchamment l'un de leurs collègues, se rapprochent l'un de l'autre petit à petit.

Almost Human vaut le détour visuellement (on dirait un film) et rappelle beaucoup Fringe, la série qui s'est récemment terminée sur la Fox (pour son côté science bizarre, monstruosités mutantes et armement futuriste) et Blade Runner de Ridley Scott (ses nouilles, son affichage néon, ses gratte-ciels sous la pluie battante et ses créatures artificielles imprévisibles en quête d'humanité). Le pilote impeccablement mené a du rythme. Urban et Ealy ne donnent pas le sentiment de s'être trompés de distribution dans des rôles qui ont en commun cassure et obsolescence.

Si on veut absolument reprocher quelque chose, ce serait quelques dialogues qui font tiquer comme la réflexion du DRN à Kennex "Tu viens de piétiner les droits civils de ce mec". Il y a aussi ces personnages un peu trop convenus, comme le détective Richard Paul (Michael Irby) qui est jaloux de Kennex et lui reproche la mort de son équipe ou la détective Valerie Stahl (Minka Kelly) qui passe pratiquement tout son temps à regarder Kennex de façon rêveuse ou lascive. Si on leur donne le temps ou quelque chose à faire, il est possible qu'ils deviennent plus intéressants au fur et à mesure que la série avancera.


SOURCE : SCREENSPY

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