Une ro-bromance passionnée
La série futuriste est bien partie pour avoir un avenir plus prometteur que celui qu'elle décrit. Cette nouvelle production du showrunner de Fringe, J.H. Wyman, co-produite par J.J. Abrams, nous emmène 35 ans dans le futur en 2048, à une époque où la police fait face à un problème majeur : les criminels sont de plus en plus organisés, de plus en plus armés et elle est dépassée.
Dans un Los Angeles qui ressemble beaucoup à la catastrophe urbaine de "Blade Runner", le détective John Kennex (Karl Urban) vient de sortir de 17 mois de coma après avoir perdu sa jambe et son équipier dans une embuscade et son état mental est déplorable. Naturellement, c'est son boss, le capitaine Sandra Maldonado (Lili Taylor) qui insiste pour qu'il revienne -dans ce contexte, qui n'a pas envie d'avoir un type à la ramasse dans son équipe ?
Maldonado préfère ignorer les problèmes de Kennex parce qu'elle a besoin de lui : il y a une taupe dans le service qui transmet les infos au Syndicate, un groupe terroriste responsable de l'embuscade dont il a été victime.
Kennex reprend du service à contrecœur mais refuse de suivre le nouveau règlement qui l'oblige à patrouiller avec un MX-43, le dernier modèle d'officier "synthétique", un androïde sans émotions qui crache infos, chiffres, etc. Tout ce qui peut taper sur le système d'un détective grincheux dont le corps rejette sa prothèse et qui reproche à un robocop de l'avoir laissé tomber en mission.
Donc Kennex vire son équipier androïde en le jetant d'une voiture en marche.
Mais il ne peut pas ignorer le règlement. Maldonado a une idée. Elle lui donne un nouvel équipier, un modèle de synthétique obsolète, le DRN, ou comme le dit lui-même Kennex, "un des cinglés". On n'utilise plus ce modèle parce qu'il fait preuve d'émotivité ce qui le rend peu fiable en situation de combat. (Sans doute Maldonado n'a pas pu résister à l'idée de faire collaborer un homme en partie machine et une machine en partie humaine)
Dorian (Michael Ealy) lui tape sur les nerfs au début mais l'humain finit par lui trouver des qualités. Les deux flics qu'on a "sortis de la décharge", comme le dit un de leurs collègues, finissent par très bien s'entendre.
Les deux comédiens sont parfaits ensemble. Urban a quelques bonnes réparties et Ealy s'amuse beaucoup à mettre par terre la façade antisociale de son équipier. Les dialogues sont très fun.
Dans le pilote, Wyman met en place une mythologie qu'on retrouvera par la suite dans les enquêtes hebdomadaires du tandem. Elle pimente ce qui est essentiellement une série d'investigation en lui donnant un fort arrière goût de thriller fantastique. L'humour cimente le tout et promet un joli buddy cop show.
Si l'on en juge par le pilote présenté à la presse, cet assemblage n'a rien d'une énième resucée. D'après ce que je sais, on aura des sexbots dans l'épisode présenté le 18 novembre. L'avenir n'est donc pas si sombre qu'il en a l'air. Le mélange d'action, de SF et d'humour devrait permettre à Almost Human de ratisser large dans le public.
SOURCE : RED EYE CHICAGO
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