samedi 7 septembre 2013

Michael Ealy : "Dorian est comme un gosse"


Les séries d'investigation ont envahi le petit écran mais ce qui démarque ALMOST HUMAN du reste, c'est que la série se déroule en 2048, un avenir dans lequel travaillent ensemble des policiers androïdes et humains. Sachant que JOEL WYMAN est à l'origine de ce nouveau drama, on peut s'attendre à pas mal de revirements et de trouvailles bizarres. MICHAEL EALY a relevé le défi : il sera l'androïde de service, un androïde qu'on avait mis au rebut parce qu'il a des sentiments. Les téléspectateurs connaissent bien le comédien qu'il ont vu récemment dans WES & TRAVIS (COMMON LAW), un buddy cop show annulé par la chaîne américaine du câble USA au bout d'une saison, diffusé sur M6 cet été.


Comment faites-vous pour que Dorian, réactivé avec tout son passé intact, garde son innocence ?
Quand on est acteur, on est censé reproduire la vraie vie. Je me suis inspiré de plusieurs personnages et j'en ai conservé des petits bouts. Ce n'est pas pas comme si je jouais un pompier. Je pourrais me documenter, regarder des films pour voir comment font les autres acteurs, aller dans les casernes pour poser des questions, leur demander ce qu'ils ressentent, ce qu'ils font, comment ils gèrent les crises, comment ça se passe quand l'un de leurs hommes est victime du feu, etc. etc. Là, je ne peux pas le faire.
C'est un rôle difficile. Je suis content que le public réagisse de manière positive à Dorian parce que c'est un rôle sur lequel j'ai beaucoup travaillé. Et je continue d'ailleurs... j'espère que je vais tenir sur la longueur.
J'ai essayé de rester le plus possible fidèle à ce que décrivait le scénario. Il ne faut pas que j'oublie ce qu'il a subi. On lui donne une seconde chance. Et Dorian, c'est aussi une seconde chance pour John. Dorian peut tout perdre sauf s'il tire profit de ce que qui s'est passé la première fois. Avec ce modèle Dorian, ce qui est génial, c'est qu'on l'a conçu pour que son expérience compte. Comme il est capable de penser et d'agir en fonction de ce qu'il veut accomplir, tout est possible. Je ne sais pas s'il va y arriver.
Jouer un rôle comme celui-là, c'est vraiment intéressant pour un acteur. En lisant le scénario, on se pose les questions au fur et à mesure. "Là, à quel point est-il humain ? Comment faire pour qu'une pause pendant la scène reflète ce qui se passe autour de lui et ce qu'il observe ? Qu'est-ce qu'il en retire ?" J'espère bien qu'au cours de la saison, on verra Dorian se servir de son expérience, par exemple ce qui lui est arrivé pendant le 3e épisode, est-ce qu'il s'en servira mettons dans le 9e épisode. Parce qu'il faut qu'il puisse tire ses propres conclusions.



John et Dorian ont une bonne dynamique comme vous et Karl Urban à la Comic Con ou dans les premières bandes-annonces. Est-ce que vous avez déjà un retour du public ?
Ouais, c'est drôle. J'ai eu des problèmes avec mon compte twitter qui était inaccessible pendant une semaine. Donc, je ne savais pas ce qui c'était passé après la Comic Con. Je n'ai pas pu m'en servir non plus pendant la Comic Con, ça m'a tué ! C'est vraiment le moment où il faut tweeter des trucs, mais bon, je ne pouvais pas.
Quand j'ai enfin pu avoir accès, j'ai vu que la réponse des gens était énorme. En gros, tout le monde disait "Il faut regarder cette série". Je suis très content. Vraiment très très content. Mais c'est normal, le pilote est extraordinaire, on a vraiment déchiré dans ce pilote. Tout le monde était là "On dirait un film !" Maintenant, il faut qu'on arrive à rester à ce niveau, ce qui est pratiquement impossible. Mais j'espère bien qu'on développera assez les personnages pour que les gens aient envie de continuer à regarder. C'est impossible d'avoir autant de scènes d'action dans tous les épisodes. On n'a ni le budget ni le temps. Cela dit, on va essayer de tirer profit au maximum de ce qu'on a pour rester à ce niveau de qualité.

Dans les épisodes suivants, est-ce que Dorian a des scènes avec d'autres personnages ?
Il y a quelque chose entre lui et Maldonado [Lili Taylor] qu'on ne connait pas encore mais on le verra plus tard. Je me demande ce que c'est parce que je ne suis pas sûr du tout. Vraiment pas. De quel côté est-ce qu'elle est ? Je me suis posé la question en lisant le scénario du pilote. J'ai hâte de voir pourquoi Dorian et Maldonado se connaissent. Est-ce qu'elle était là quand il était en fonction avant ? On va bien voir.
Dans le deuxième épisode, il a une scène avec Valerie Stahl, [Minka Kelly] et puis dans le pilote, il interagit avec le détective Paul [Michael Irby]. Oui, on le voit avec d'autres personnages. Il répand l'amour autour de lui !

Pourtant Joel Wyman a bien dit qu'il n'était pas question de parler de la vie amoureuse de Dorian...
Je vais vous dire. On n'y avait pas pensé. C'est pour ça que c'est intéressant de faire des interviews parce que d'un seul coup, on me dit "Allez, vous êtes Michael Early. C'est obligé !" Et du coup, je me suis dit que c'était la raison qui m'a fait choisir ce rôle. Je suis catalogué. Il faut que je fasse autre chose. Quelque chose de complètement différent. Je crois que Dorian s'intéresse aux relations entre les humains et à la dynamique de ces relations, que ce soit les siennes ou celles de ceux qui sont autour de lui, plus qu'au sexe.
J'aimerais bien que Dorian devienne ami avec un humain. Ou même avec un autre droïde. Ce serait plus intéressant. Je voudrais bien qu'il arrive à avoir une véritable relation avec un humain, comme Jeff Bridges dans "Starman". Ce serait bien mieux que de vouloir à tout prix sexualiser cette histoire. 


D'autant que Dorian n'a pas de point de repère. Développer une relation avec quelqu'un, c'est difficile.
Vous imaginez ? Vous n'avais jamais fait l'expérience d'une rupture ? Comment est-ce que vous faites pour développer une relation avec quelqu'un ? C'est comme si vous aviez 12 ans ou presque. Vous n'êtes pas encore blasé, vous n'avez aucune idée. Vous n'avez jamais entendu la phrase "Il ne m'a pas appelée." Tout le monde sait ce que ça veut dire. Pas Dorian, il n'a rien eu de tout ça. Ce sera fascinant de voir comment il s'y prend.

Ce n'est pas la première fois que vous faites de la télévision. Comment aimez-vous travailler ?
Je suis tout à fait le genre de comédien qui veut savoir où il va. Quand on tourne un film, vous savez où vous allez, vous connaissez la fin — je ne crois pas que c'est une mauvaise chose de savoir où on va quand on travaille sur une série. Mais quand on s'engage à jouer un personnage pour cinq ans par exemple, ou qu'on signe un contrat de cinq ans, il faut comprendre que la toile de fond est gigantesque. C'est énorme. Joel et moi, on en a parlé : je ne veux pas découvrir au bout de trois saisons que Dorian est un alcoolique ou apprendre d'un seul coup des détails dont on n'a jamais entendu parler avant. Par exemple, il a eu un enfant — comment est-ce que ça a pu arriver bon sang ? Il faut rester cohérent. Ne pas se dire, on va juste développer le personnage pour la saison et on verra bien après. Joel a été génial. Lui et [le co-showrunner] Naren [Shankar] m'ont expliqué ce qu'ils voulaient faire cette saison. C'est honnête.
C'est dur d'intéresser le public, vous savez, très dur. C'est un gros challenge. J'espère qu'il va accrocher. Notre pilote est très bon et si j'en juge par le deuxième épisode, on ne s'en tire pas mal du tout. Je suis impatient de voir ce que ça va donner.

Très souvent, le soufflé retombe après le pilote.
Je sais bien, j'ai tourné dans des séries comme ça ! Ce n'est pas évident du tout. J'ai aussi tourné dans des séries où le pilote n'était pas terrible mais avait le feu vert, et après, il fallait cravacher pour le deuxième épisode, sinon on tombait direct dans le médiocre.
Là c'est différent. On est convaincant tout de suite, il y a de bonnes vibrations, on a juste à continuer dans cette veine. Quand vous décidez de vous engager avec Joel Wyman et J.J. Abrams, vous savez qu'ils ont toute l'expérience nécessaire, ce n'est pas leur première fois, ils connaissent le boulot à fond. Ils savent ce qu'ils font. Globalement, je vais dire que ça m'a permis de me détendre un peu plus.
Quand j'ai su qu'ils voulaient Karl Urban pour le rôle de John Kennex... J'adore Karl dans RED. Je dois être l'une des rares personnes qui lui parle de ce film — style, "RED était génial, mec, t'étais super bon là-dedans, et je te connaissais même pas, et t'étais juste génial, sérieux." Mais bon, c'est clair qu'il n'a pas fait que ça.
Et puis on a Lili Taylor. Extraordinaire. Michael Irby. Ouah. Ces mecs savent vraiment comment faire pour rassembler les bonnes personnes. Karl le dit tout le temps, c'est une des spécialités de J.J. — le casting. Trouver le bon groupe de gens et les faire travailler ensemble. Fox et Bad Robot et Warner Bros. et tous ceux qui s'occupent de la distribution, ils sont forts. Notre cast est béton. Sans compter que si vous avez des acteurs comme eux, c'est pour vous en servir. Sinon, c'est idiot.



SOURCE : MARISA ROFFMAN pour GIVE ME MY REMOTE

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