vendredi 3 janvier 2014

J.H. Wyman : "Je sais où je vais"


JOEL HOWARD WYMAN est un optimisme. L'avenir de la série le préoccupe tout autant que l'avenir tout court. Et ce qu'il veut à tout prix éviter, c'est d'en donner une vision négative, en dépit de ses craintes face aux avancées de la technologie. Il ne rejette pas pour autant l'influence d'écrivains de science fiction majeurs, comme ISAAC ASIMOV ou PHILIP K. DICK mais il n'est pas en phase avec leur vision.

"Ce n'est pas à moi de dire que nous n'avons pas de futur, que l'humanité a tout détruit, qu'il n'y a plus d'espoir. Je ne suis pas un cynique. Je ne trouve pas que c'est romantique, au contraire."

ALMOST HUMAN est sa première série, après plusieurs années en tant que showrunner de FRINGE, autre production de BAD ROBOT et WARNER BROS.

"Quand on écrit une série, on doit savoir où on va. J.J. [ABRAMS] et moi, nous avons beaucoup discuté de ce que nous voulions faire avant de commencer. Si on ne le fait pas, on va droit dans le mur," explique le créateur d'ALMOST HUMAN. Et comme le capitaine KIRK, il envisage une mission de cinq ans. "Dans ma tête, la série a cinq saisons. Chaque saison est un grand chapitre. Je sais ce que je veux dire, je sais ce que je ne veux pas dire et surtout ce que je veux éviter. La première saison est primordiale car c'est sur elle que repose tout l'édifice."


"Plein de gens écrivent comme ça vient, moi je ne sais pas le faire. À tout prendre, je préfère les producteurs qui reconnaissent s'être trompés et changent de direction en cours de route. Moi, il faut que je sache où je vais. C'est bon, c'est mauvais, peu importe, j'en suis responsable. En tant qu'artiste, j'ai mis pas mal de temps à me sentir à l'aise par rapport à ce que j'avais envie de raconter. Aujourd'hui, j'en suis au stade où, avec le recul, je suis satisfait du résultat. Que le public en soit content ou pas, ce n'est pas grave. Ce que je veux, c'est être fier de mon travail. C'est difficile d'en arriver là, je crois. Je ne supporterais pas qu'on me dise que j'ai fait n'importe quoi parce que j'ai une feuille de route. Très souvent, les scénaristes ne savent plus quoi dire après le pilote. Je ne serais incapable de supporter ça."

WYMAN espère bien entraîner avec lui "ses fans" car il estime que son public est sur la même longueur d'ondes que lui. Et quand il parle de ce public, il parle bien sûr de FRINGE.

"Ils trouvent qu'Almost Human ressemble à Fringe, mais c'est normal. Je l'ai fait exprès. Il y a ceux qui aiment et ceux qui détestent mais c'est comme ça que je fonctionne. J'ai pris la peine d'écrire chacun des personnages de la série comme je l'aurais fait pour un film. On retrouvera tout ça au fur et à mesure des épisodes. Ils représentent tous des thèmes majeurs de la série. Prenez un roman. Vous ne connaissez pas la fin. C'est la même chose. Personne n'a envie d'écrire des histoires tristes mais c'est nécessaire. La tragédie fait partie de l'existence."

"J'ai choisi les comédiens dans cette optique et j'ai eu beaucoup de chance. Je les adore tous ! Karl [Urban] était partant d'emblée. J'ai eu plus de mal avec Michael [Ealy]. Quant à Minka [Kelly], je veux faire quelque chose de spécial avec son personnage et je ne voyais qu'elle dans ce rôle. Vraiment. J'ai eu de la chance qu'elle accepte. Elle n'a pas hésité."


SOURCE  :  COLLIDER d'après l'article de Christina Radish

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