dimanche 13 octobre 2013

Les premières impressions de la presse : "Une bonne série qui ne vaut pas Fringe"


Nouvel article généré par le passage du pilote lors de la COMIC CON de New York.

L'intrigue du buddy cop show futuriste de J.J. Abrams manque de corps mais elle est sauvée par un robot spirituel capable de sentiments

Dramédie futuriste policière centrée sur ses deux personnages principaux que tout oppose, "Almost Human" n'est pas une déception, —au moins en ce qui concerne les "lens flares", ce procédé cinématique qui fait la part belle aux réfractions parasites. (C'est le truc de J.J. Abrams. Il en met partout.)

Créée par le showrunner de "Fringe", Joel Wyman, "Almost Human" se passe en 2048, une époque où la criminalité a explosé si drastiquement que la police s'est adjoint des androïdes de combat pour protéger Los Angeles.

Karl Urban, qu'on connait plus pour le rôle de Leonard 'Bones' McCoy dans le reboot de "Star Trek" d'Abrams, met sa voix rocailleuse et son expression d'éternel emmerdé au service du détective John Kennex. L'ancien as de la LAPD reprend son poste après un coma où l'a plongé l'attaque d'une organisation anonyme. Il souffre d'un syndrome de stress post-traumatique, de trous de mémoire, son corps rejette sa prothèse (il a perdu une jambe dans l'explosion), plus une liste de problèmes longue comme le bras.

Kennex déteste en particulier l'idée de travailler avec des androïdes qu'il affuble du sobriquet méprisant de 'synthétiques'. D'apparence humaine, ils se différencient de leur modèle par leur voix monocorde, un raisonnement fondé sur le règlement et une peau qui ressemble à plusieurs couches de chewing-gum superposées.

Son premier 'RoboCop' se révélant être un boulet et poussé par la frustration, Kennex le balance sur l'autoroute d'une voiture en marche. C'est alors qu'il fait la connaissance de l'équipier qu'il va garder. Pour faire simple, le dernier modèle d'androïde est en rupture de stock. On décide donc de sortir Dorian du placard —c'est un modèle d'une ancienne génération qui ressemble à un humain, parle comme un humain et a même ses sentiments. On les avait mis de côté quand leur incroyable ressemblance avec les humains —en particulier leurs réactions émotionnelles, avaient commencé à compromettre leur utilisation.

De Dorian que joue Michael Ealy ("Think Like a Man", "Wes & Travis") émane de la sérénité. Avant son activation (au bout de 20 minutes), la série n'est qu'un salmigondis de flashbacks de l'attaque qu'a subi Kennex jusqu'à l'isolement dans lequel il a fini par se complaire. La façon dont Dorian essaie d'engager une conversation normale provoque les rires du public. Une fois qu'il s'est mis en avant pour prendre les coups ou qu'il a insisté à mener un interrogatoire, il a gagné notre cœur. Et il touche vraiment la corde sensible quand il informe Kennex que : "Je ne peux pas dire que je suis né ou que je suis sorti du ventre d'une femme ou que j'ai eu une enfance, mais on m'a conçu pour avoir des sentiments. Et j'en ai."

Les effets spéciaux sont impeccables, ce qui est étonnant vu que le budget de l'épisode est un budget de série pas celui d'une grosse franchise de SF. Les moniteurs de la police suspendus dans l'air, basés sur des systèmes holographiques sont bluffants. [SPOILER] Et quand on passe en caméra subjective du point de vue de l'androïde, on commence à se faire une petite idée de la manière dont il assemble les informations et les projette dans son champ de vision. [FIN DU SPOILER]

Malgré tout, le pilote échoue quand il faut élaborer un mystère suffisamment intéressant pour qu'il provoque chez le spectateur la même anticipation que celui du pilote de 'Lost'. Nous sommes supposés être touchés d'une manière ou d'une autre par l'attaque qui a meurtri Kennex dans son âme et dans sa chair mais on manque d'éléments concrets pour y parvenir. 

Le Kennex d'Urban est trop impavide pour provoquer de l'empathie. Il est aussi très difficile de croire aux menaces ridicules qu'il profère à cause du ton qu'il emploie. Il met un frein à tout investissement émotionnel, alors que c'était la marque de fabrique de 'Fringe'.

Les réactions sur twitter sont variées, surtout en ce qui concerne le jeu robotique de Kennex. Mais les spectateurs sont enchantés par Dorian.

En plus, Minka Kelly fait partie de la distribution, même si son personnage de brillant détective est loin d'être assez développé. [SPOILER] Elle n'arrête pas de se pâmer devant Kennex et si l'on en croit ses regards appuyés, il y a de la romance dans l'air. [FIN DU SPOILER]

En gros, on peut dire que le robot de Michael Ealy est ce qu'on a vu de plus charmant depuis C-3PO, et rien que pour ça, ça vaut le coup de regarder au moins le deuxième épisode.

SOURCE  :  BUSINESS INSIDER

2 commentaires:

  1. Mouais. C'est bizarre. Je ne sais pas ce que je dois en penser. J'avoue aussi que ces chroniques qui nous disent justement ce qu'il faut en penser et sur quoi il faut focaliser son attention ont quelque chose d'irritant. Tout est mis en balance avec une objectivité de façade et c'est frustrant : "il y a ça de bon, mais ça de pas bon" : oui bah merci, comme en toute chose. Au fond ça ne nous apprend rien -_-'
    C'est trop mitigé. On dirait que la chronique veut plaire à tout le monde et dit ainsi, ça me m'emballe pas.
    Et pour la défense de Wyman, j'ai aussi envie de dire "attends, on ne peut pas demander au pilote, au TOUT PREMIER ÉPISODE d'avoir subitement la profondeur et l'humanité que Fringe a pris 100 épisodes à mettre en place !". La comparaison à ce niveau n'a pas de sens. Le public est exigeant, mais il faut être raisonnable dans ses exigences. C'est comme demander au premier chapitre d'un roman d'être aussi génial qu'une trilogie complète.

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  2. je ne peux qu'acquiescer à ton point de vue. et encore je zappe les commentaires les plus dithyrambiques qui n'ont aucune valeur ! le 4 novembre n'arrive pas assez vite à mon goût. j'avoue manquer singulièrement de matière pour parvenir à garder le blog en vie :D

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