Les deux légendes d'Hollywood prédisent une "implosion imminente" du modèle actuel. Si "trois ou quatre ou peut-être une demi-douzaine de films à mégabudget se plantent", cela changerait complètement la donne de l'industrie qui repose sur une explosion des coûts – notamment marketing – et sur la concurrence acharnée entre des blockbusters interchangeables.
Les spectateurs payent 25 dollars pour voir Iron Man et seulement 7 dollars pour voir Lincoln, son dernier film qui a failli passer sur HBO au lieu de sortir en salle, a expliqué SPIELBERG. GEORGES LUCAS affirme quant à lui que la sortie en salles est un voie de plus en plus étroite. Ils s'accordent pour louer les chaînes du câble, beaucoup plus téméraires que les studios qui tablent sur une stratégie simple : produire moins de films mais des films plus coûteux qui concentrent les frais de marketing sur un nombre limité de produits.
Paradoxe puisqu'ils ont tous deux contribué à implanter ce modèle basé sur une sortie mondiale et des campagnes publicitaires surdimensionnées. LUCAS vient de réaliser une opération juteuse en revendant franchise Star Wars à Disney pour 4 milliards de dollars. SPIELBERG, avec la mise en chantier d’Indiana Jones 5, de Robopocalypse et du prochain Transformers, ne joue pas non plus dans la cour du cinéma d'art et d'essai !
La mise en garde du visionnaire SPIELBERG à l’attention d’étudiants formés à la transversalité entre cinéma, jeux vidéo et internet fait désordre. Il a déjà écrasé tout le monde par sa capacité d’adaptation à tous les supports (il travaille actuellement avec Microsoft sur la version TV du jeu vidéo Halo).
Sa prédiction rejoint cependant celle des analystes qui s’inquiètent à juste titre de l’encombrement de la saison estivale 2013 --19 blockbusters de mai à août. Après l’échec d’After Earth (M. Night Shyamalan), les media prévoient celui de World War Z (Marc Forster) et de Lone Ranger (Gore Verbinsky).
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