vendredi 20 décembre 2013

Arrhythmia : quand la réalité rejoint la fiction


C'était le sujet de l'épisode de cette semaine, ARRHYTHMIA, mais la réalité a rejoint la fiction avec une première mondiale attendue depuis des années : l'implantation chez l'homme d'un cœur entièrement artificiel.

Fabriqué par la société CARMAT, cette bioprothèse mise au point par l'équipe du professeur ALAIN CARPENTIER est capable de redonner une autonomie totale au patient. Proche d'un cœur humain, elle est constituée de quatre valves et de deux ventricules. A terme, elle serait une alternative aux greffes chez les patients en insuffisance cardiaque chronique terminale ou en défaillance cardiaque aiguë irréversible due à un infarctus massif.

Ce mercredi 18 décembre 2013, l'équipe de l'Hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) a pratiqué l'intervention chez un patient en insuffisance cardiaque terminale dans le cadre de la phase initiale d'essais cliniques qui portera sur quatre patients.


"Cette première implantation s’est déroulée de façon satisfaisante, la prothèse assurant automatiquement une circulation normale à un débit physiologique," écrit MARCELLO CONVITI, directeur général de CARMAT, dans un communiqué. "Le patient est actuellement sous surveillance en réanimation, réveillé et dialoguant avec sa famille. Nous nous réjouissons de cette première implantation, mais il serait bien entendu prématuré d’en tirer des conclusions, car il s’agit d’une seule implantation et d’un délai post-chirurgical encore très court."

Une annonce rendue nécessaire par des fuites qui bouleverse le calendrier prévu. Après avoir obtenu l'autorisation pour un essai dit de faisabilité le 24 septembre dernier de l'Agence nationale de sécurité du médicament, CARMAT aurait dû attendre la fin des quatre interventions pour les révéler à la presse.


Si les résultats sont concluants, la commercialisation en Europe s'adressera à des marchés privilégiés (France, Allemagne et Italie). À terme, entre 100.000 et 120.000 malades pourraient bénéficier de la technologie en Amérique du Nord et en Europe (soit un marché mondial évalué à environ 16 milliards d'euros). La prothèse est anatomiquement compatible avec 86% d'hommes et environ 20% de femmes. La société CARMAT envisage d'élaborer un cœur plus petit, adapté notamment à la morphologie féminine

Les analystes évaluent le prix de cette bioprothèse de 900 grammes dans fourchette allant de 140.000 à 180.000 euros. Le coût d'une transplantation classique s'établir à environ 250.000 euros en France (presque un million de dollars aux États-Unis).


SOURCE  :  REUTERS, BFMTV, LE MONDE, LE POINT

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