dimanche 27 octobre 2013

Premières impressions de la presse : "Oui !"


Nouvelle critique du pilote de la série après sa projection à la COMIC CON de NEW YORK en début de mois.

La série présente une conception de l'avenir ébouriffante dans laquelle les progrès de l'armement ont multiplié la criminalité par 4, obligeant la police à utiliser des robots qu'ils appellent synthétiques. Dit comme ça, c'est d'une banalité abyssale mais il ne faut pas en rester là : Karl Urban est flic (avant qu'on mette en route le prochain Star Trek, ça va prendre un moment, alors il faut bien qu'il s'occupe, non ?), il s'appelle John Kennex. Il a perdu son équipier humain lors d'une embuscade. Leurs équipiers robots l'ont laissé mourir avec le reste de son équipe. Kennex a perdu sa jambe lors de l'attaque et vient de passer 17 mois dans le coma. Quand il se réveille, il ne se souvient pas de ce qui s'est passé pendant le raid et a recours à des drogues illégales pour raviver ses souvenirs.

Il avait essayer de s'attaquer à un vilain groupe appelé le Syndicate que la police n'a toujours pas réussi à abattre. La responsable (Hé Lily Taylor ! C'est la meilleure !) force Kennex à reprendre du service, en dépit du fait que c'est un sale con irascible et qu'il souffre de stress post-traumatique -il n'arrive même pas à accepter sa nouvelle jambe. Elle l'oblige à patrouiller avec un équipier synthétique -il ne veut pas en entendre parler-  et le met sur une enquête qui pourrait être liée aux activités du groupe. Oui, je sais, pas très passionnant, hein ?

Bon, Kennex se débarrasse de son premier robot en le jetant sur l'autoroute, il lui en faut donc un autre. (je vous ai bien dit que c'est un connard). Il va voir Mackenzie Crook (oh, oui ! ) pour en obtenir un autre qui lui tapera moins sur le système. Crook lui donne un modèle déclassé, un robot capable d'émotions contrairement aux modèles actuels. On a cessé d'utiliser les DRN parce qu'ils ne tenaient pas le coup, tout à fait comme les humains, mais Crook veut ressusciter celui-là. Le nouvel équipier de Kennex s'appelle Dorian (Michael Ealy à tomber par terre comme d'habitude, juste parfait).

C'est là que ça devient intéressant et pas seulement parce que Dorian, qui est censé être le robot, est sans conteste le personnage le plus vivant de toute la distribution. (Quand je vois ses yeux, j'en ai le cœur brisé et je ne sais même pas pourquoi). On s'est souvent servi des robots en science fiction comme d'une métaphore de nos préjugés. On se sert de notre peur de la technologie pour mettre en évidence le racisme, l'homophobie, le sexisme, etc... Mais cette fois-ci, au lieu que tout le monde soit terrifié par le sang vert de Spock et ses oreilles pointues, c'est un noir qui joue le rôle, ce qui met ces thèmes d'autant plus en relief. Par exemple, quand Kennex le traite grossièrement de synthétique, Dorian répond simplement "Synthétique... je n'aime pas trop ce mot." Le public a éclaté de rire, conscient de l'ironie de cette réflexion qui pose le problème de manière flagrante. 

L'obstination de Kennex à traiter Dorian comme de la quincaillerie attire l'attention sur des problèmes qui sont un véritable fléau encore aujourd'hui. Ces quelques mots démontrent parfaitement où nous en sommes dans la vraie vie. Même dans le premier épisode, le rapport entre les deux personnages évolue. On voit tout de suite ce qui démarque Almost Human des autres séries.
Impossible de faire l'impasse sur ce que rappelle le style de la série : un mix de Total Recall et Blade Runner. Certains clins d’œil à Blade Runner en particulier ne manqueront pas d'amuser les fans. Je n'ai aucune idée de ce qui se passera après, ou quel format sera adopté, mais je serais devant mon poste.

Verdict — À ne pas manquer.


SOURCE  :  TOR.com, Almost Human Gifs

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