jeudi 20 juin 2013

Michael Ealy veut que Dorian soit différent


C'est loin d'être la première fois que MICHAEL EALY se frotte à  la science fiction --que ce soit à la télévision, avec la série FLASHFORWARD, ou au cinéma dans UNDERWORLD : LA NOUVELLE ÈRE. Seul point commun, il semble abonné au rôle de flic.

Après une seule saison de COMMON LAW sur AMC [on verra "Wes et Travis", --c'est son titre français, à partir du 6 juillet 2013 sur M6], le comédien revient donc à la télévision américaine à la rentrée, toujours dans le rôle d'un flic, mais cette fois-ci d'un genre un peu particulier dans ALMOST HUMAN qui débute en novembre prochain sur la FOX.

La nouvelle série de JOEL WYMAN, l'ancien producteur exécutif de FRINGE, lui offre un rôle qui pourrait bien lui faire rejoindre Six (BATTLESTAR GALACTICA) ou Data (STAR TREK: THE NEXT GENERATION) dans la liste des V.I.A. (Very Important Androids) de la télévision. EALY y interprète le "synthétique" DORIAN, un androïde qui fait équipe avec un humain (KARL URBAN). 

Pourquoi choisir ce rôle ?

J'ai rencontré Joel [Wyman]. Au début, je n'étais pas très chaud pour jouer un synthétique, un droïde. C'est quelque chose que je n'ai jamais fait et je me posais pas mal de questions. "Comment va-t-il évoluer ? Est-ce qu'il peut tomber amoureux ? Est-ce qu'il peut faire l'amour ?" Ce genre de trucs. C'est difficile de ne pas y penser. C'est difficile de ne pas se demander si c'est un rôle pour lequel il y aura suffisamment de matière, surtout quand on sait qu'il s'agit d'une série qui peut durer cinq ou six ans. À quoi sert-il vraiment ? J'en ai parlé avec Joel, j'essayais de comprendre la genèse de Dorian depuis sa création, le fait qu'on l'ait mis au rencard, ce genre de choses. On le fait revenir. Le personnage perçoit ce retour comme une espèce de deuxième chance. Ce n'est pas évident. Je n'ai pas envie de refaire ce que d'autres ont déjà fait. Je ne citerais personne mais ce que je veux, c'est éviter les clichés qui collent aux androïdes.




Vous avez cherché votre inspiration dans BLADE RUNNER ?

J'y ai pensé parce que cela va de soi. Mais je crois que Dorian, c'est plutôt Jason Bourne et Robert Patrick dans "Terminator 2". J'ai essayé de faire un mix des deux avec un soupçon du "Starman" de Jeff Bridges pour faire bonne mesure. Vraiment un soupçon. C'est avec ces trois personnages que j'ai fabriqué Dorian. J'ai essayé de le rendre crédible. C'est un véritable défi, cela va sans dire. Quand je me suis retrouvé sur le plateau avec Karl, j'ai vraiment découvert Dorian, parce que Karl est presqu'humain lui aussi [rires].

Pourquoi les fans de SF vont-ils aimer ALMOST HUMAN ?

La mythologie, c'est ce qui va les attirer en premier. Les dingues d'action auront aussi de quoi faire. Je pense que Dorian représente ce que nous tenons pour acquis dans notre humanité. Beaucoup d'action, beaucoup de science fiction mais au final, ce qui importe c'est ce qui nous attire vers le personnage. C'est bizarre d'être l'ami d'une machine. Se poser la question : "Qu'est-ce que c'est être presqu'humain", c'est ce qui va permettre d'élargir notre public. 

Vous avez mis à plat la première saison avec Joel ?

Oh oui, c'est clair. Joel et J.J. [ABRAMS], ce qu'ils vous disent c'est "Ecoute, je te dirais exactement de quoi parle chaque saison. On sait où on va. Fais-moi confiance." Quand ils m'ont expliqué ce qu'ils envisageaient pour Dorian, ils étaient très enthousiastes. Et maintenant, c'est moi qui le suis à la perspective d'aller à la Comic Con. J'y suis déjà allé pour "Underworld". J'ai vu de mes yeux à quel point c'est dingue. En même temps, c'est bizarre parce que personne n'aura vu la série. Sur le papier, c'est tout bon. Mais il faut maintenir la pression. J'attends avec impatience la Comic-Con 2014. On aura eu une première saison et tous les fans seront habillés comme Dorian !

C'est comment de travailler avec Joel Wyman?

Joel est très généreux. On peut l'appeler à deux heures du matin. Il n'est pas couché. Il répondra à n'importe quelle question. Il est très, très direct. Il arrive souvent qu'on se parle pendant une heure. Facile. La première fois, ça a duré trois heures et demi. Ma femme était restée dans la voiture. Je me disais que j'en avais pour 20 minutes ! En plus, c'était le jour de la Saint Valentin, sérieux, je ne mens pas ! Ma femme dans la voiture et moi je me dis, allez, 20 minutes max – "Ouais, d'accord, allez mec, c'est cool, on le fait, ça va être génial". Littéralement deux heures et demi pendant lesquelles je pose des questions du style "Il va plutôt ressembler à un Mac ou à un PC ?". J'avais l'impression d'être en répétition pas d'assister à un premier entretien. On a échangé direct. Quand je suis sorti, je suis retourné à la voiture et je me suis confondu en excuses. J'étais à fond "Je pense que j'ai le rôle... Et je crois que je vais adorer. P...n, pourvu que je puisse bosser avec ce mec !".

Et avec les autres comédiens ?

La distribution est super. Quand ils ont fait appel à Lili Taylor, c'était... intéressant. Tout le monde a pensé qu'on partait dans une autre direction. Ce personnage du capitaine Maldonado, imaginez Angie Harmon [la détective de la série RIZZOLI & ISLES diffusée sur France 2] – c'est une femme forte, coriace, une sacrée bonne femme ! Et ils ont choisi Lili Taylor et Lili est fantastique ! Quand je pense à ce qu'elle est capable de faire… Pour l'instant, on ne sait pas trop qui est qui. Oui, c'est ça, on sait pas encore qui est qui. Mais ça va cartonner. Oui, je suis vraiment ravi.


SOURCE  :  SFX MAGAZINE

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